mercredi 2 avril 2008

MAÎTRISER L’ART DES RELATIONS SOCIALES

MAÎTRISER L’ART DES RELATIONS SOCIALES

RECONNAÎTRE SON BESOIN DES AUTRES

En premier lieu, il est important de bien comprendre ceci : les opportunités chanceuses n'existent que dans le cadre des relations que l'on tisse au sein de la société.

Imaginez, par exemple, qu'à la suite d'une catastrophe, l'humanité disparaisse, sauf un homme qui resterait seul. Le problème de la chance perdrait tout intérêt pour lui et ses aspirations se résumeraient à se nourrir et à survivre en bonne santé, sans douleur physique !

Que le hasard le mette en présence de quelques individus ayant échappé comme lui au cataclysme, la chance le préoccupera de nouveau : parvenir à se faire accepter par ce groupe, y jouer un rôle, avoir une part des biens qu'il lui faudra disputer à l'avidité des autres …

Il est bon d'insister : la malchance, l'insuccès ou l'échec, les déboires et revers de fortune proviennent essentiellement d'une mauvaise attitude à l'égard du social. Il est évident, pour ne prendre que cet exemple, que l'utilité de quelqu'un pour le groupe auquel il appartient conditionnera sa chance dans une très large mesure.

C'est une des raisons pour lesquelles il est impératif de reconnaître son besoin des autres. Nier ce besoin équivaut à s'isoler du collectif, à se couper des avantages et des bénéfices que génère toute association, que celle-ci soit de nature commerciale, professionnelle, sentimentale ou autre.

D'ailleurs ne dit-on pas couramment, et à juste titre, que "l'union fait la force" ? Cultiver des relations intéressantes, utiles et profitables constitue dans la plupart des cas le meilleur moyen d'améliorer la chance et le succès.

Ainsi, il est bon de chercher comment modifier son mode de vie pour étendre ses relations : fréquenter des cercles ou des clubs, se faire membre d'associations professionnelles ou culturelles, participer à des voyages en groupe, etc.

Il est également souhaitable d'améliorer la "technique" des relations : faire parler les autres, s'intéresser sincèrement à eux, savoir "écouter" autrui, surmonter ses appréhensions, maîtriser la communication, ne pas se livrer soi-même, respecter la discrétion, devenir le confident sympathique de nombreuses personnes …

Beaucoup de gens s'imaginent qu'il est difficile de maîtriser l'art des relations sociales … en vérité, il suffit simplement d'en connaître les règles de fonctionnement. En suivant les conseils consignés dans ces pages, vous serez bientôt capable d'évoluer avec aisance en société et de recueillir en toute circonstances les avantages des relations que vous aurez su créer !

TOUTE RELATION PASSE PAR LA COMMUNICATION

La vie en société passe obligatoirement par la communication. On ne peut pas ne pas communiquer : même le silence a une signification. D'une façon ou d'une autre, la communication finit toujours par s'établir.

Il semble évident que la manière de communiquer conditionne dans une large mesure le type de relation que l'on établit avec les autres. Et la qualité de sa propre vie dépend étroitement de la qualité des relations que l'on noue avec autrui, que cela concerne le domaine amoureux, professionnel, les finances, la santé, les voyages, les études, etc.

Combien de personnes échouent dans leur vie parce qu'elles ne savent pas communiquer ? Combien de personnes passent leur temps à répéter "moi, je... moi, je..." sans arrêt, sans se rendre compte que leur interlocuteur se moque bien de ce qu'elles disent, qu'il aimerait bien parler un peu aussi de lui-même ?

Nous faire comprendre dépend de notre manière de communiquer. Et si nous n'y parvenons pas bien, c'est à nous d'adapter notre manière de communiquer. La "résistance" de l'interlocuteur devient alors une indication pour le communicateur, lui faisant prendre conscience qu'il aurait intérêt à communiquer "autrement".

De fait, la communication possède sa "philosophie" et ses règles propres qui s'appuient sur des hypothèses de départ, généralement confortées par l'expérience.

Tout d'abord, il faut savoir que chacun de nous a, dans la tête, non pas la réalité, mais une carte de la réalité - par commodité, appelons-la "Carte du Monde". Nous captons et traitons les informations venant du monde avec nos sens (vue, ouïe, toucher, odorat, goût).

Pourquoi parler de "Carte" ? Parce que tout comme une carte de Londres n'est pas Londres, mais une représentation de cette ville, la "Carte du Monde" – ce que nous avons dans la tête – n'est pas la réalité, mais des représentations de la réalité.

Autrement dit, nous n'agissons pas en fonction de la réalité, mais en fonction des représentations de la réalité, représentations qui se sont "construites" d'après notre histoire personnelle, d'après les conditions de vie, l'époque, le milieu dans lequel nous avons grandi, etc.

Tout ce que nous avons dans la tête ne peut y avoir "pénétré" que par nos yeux, notre nez, nos oreilles, notre peau, notre bouche. A tout cela s'ajoutent les informations qui concernent notre corps, nos désirs, nos émotions et sentiments, nos besoins et nos intentions, lesquelles "transitent" généralement par un ensemble de sensations physiques internes subtiles, appelées sensations kinesthésiques.

Il s'agit du vaste ensemble des sensations agréables ou désagréables, généralement exprimées par des mots qui tiennent un rôle important dans nos expériences – et donc dans la construction de nos représentations des choses, dans la construction de notre "Carte du Monde".

Tout cela a tendance à compliquer la communication dans la mesure où chacun possède une "Carte du Monde" distincte. En fait, nous percevons l'existence comme si nous portions une "paire de lunettes mentales" : de bonne foi, nous croyons être capable de "percevoir ou d'appréhender" la Réalité "telle qu'elle est", de façon parfaitement objective ! Certains se disputent d'ailleurs plus ou moins souvent au sujet de leur "juste perception" et de la "mauvaise foi" évidente de l'autre …

Un exemple simple vous permettra de comprendre de quoi il est question.
Un homme demande à trois ouvriers : Que faites-vous ?

Je creuse un trou, répond le premier.
Je gagne mon pain, répond le deuxième
Je bâtis une cathédrale, répond le troisième.

Voilà qui illustre clairement le fait que chaque ouvrier a sa propre "Carte du Monde", différente de celle des deux autres.

Dans les diverses situations rencontrées dans la vie, chacun est convaincu que c'est lui qui détient la perception juste. D’où provient ce grand malentendu ? Essentiellement de ce qu'il est difficile pour les humains d'admettre que la réalité ne se laisse pas facilement "cerner" par le mental de l'homme, et par conséquent que le langage est impropre à en décrire les nombreux aspects.

Il s'ensuit que la communication est en quelque sorte "parasitée à la base" par différents types de réactions inconscientes de la part des interlocuteurs. Parmi ces réactions, citons par exemple la généralisation, qui a tendance à limiter la réalité, ou la distorsion, qui nous fait transformer la réalité, ou encore les filtres sélectifs, qui permettent de conserver certains aspects de nos expériences et d'en éliminer d'autres (pour réaliser une économie précieuse pour la mémoire, pour éviter les souvenirs douloureux, etc.).

Notez que plus de 90% des gens ne sont pas très conscients de ce qu'ils sélectionnent ! Vous-même, avez-vous bien conscience de la manière dont vous communiquez ?

Par exemple : Quelles sont les informations que vous sélectionnez … les stratégies que vous privilégiez … les émotions que vous "bloquez" ?
Communiquez-vous d'après ce que l'on vous a appris ? Votre communication est-elle un moyen de vous mettre en valeur ? Tirez-vous toujours une leçon de vos communications ? Êtes-vous naturel et authentique lorsque vous communiquez ?
Et ainsi de suite …

Vous comprenez maintenant pourquoi la communication verbale - le langage parlé étant assurément le moyen de communiquer le plus répandu sur le plan social - est largement sujette à toutes sortes de malentendus, quiproquos, méprises et confusions.

Pour remédier à ces inconvénients, il suffit de suivre quelques règles simples. Celles que je vais à présent vous exposer vous assureront un niveau de communication bénéfique et satisfaisant. Utilisées par les plus grandes personnalités du monde, elles ont fait leurs preuves à maintes reprises, et ne vous demanderont qu'un peu de volonté et d'assiduité.

LES RÈGLES D'UNE COMMUNICATION RÉUSSIE

L’école nous enseigne comment calculer la racine n-ième de pi à trois décimales près, mais ne nous apprend pas à nous comporter correctement en société. On se trouve embarrassé et désemparé lorsqu'il faut résoudre des problèmes relationnels au travail, entre amis, ou dans le couple …

Un psychologue connu a dit : "N’importe quel sot peut critiquer, condamner et se plaindre. Et la plupart des sots le font. Mais il faut de la personnalité et du contrôle de soi pour être compréhensif et pouvoir pardonner".

Cela ne vous rappelle-t-il pas quelqu’un ? Une personne proche … ou vous-même peut-être !

Chaque fois que l’un de nos proches fait quelque chose un peu de travers, nous sommes tous à critiquer. A la longue, cette critique détruit complètement la confiance que la personne avait en elle-même.
Par exemple, si lors d’une réunion, quelqu’un est en retard et qu’on l’engueule (surtout devant les autres), il est vexé et rien de bon n’en sortira. Si au contraire, on lui "construit une réputation à tenir", par exemple en disant à tout le monde : "Untel, il est extraordinaire de ponctualité, il est toujours à l’heure", c’est faux au départ, mais la personne va faire des efforts et ça marche, je l’ai testé personnellement plus d’une fois ! Autrefois, je me croyais toujours maligne, "au dessus du lot", à pouvoir critiquer ce que tout le monde faisait. Je me suis rendu compte que c’est ce qu’il y a de plus mesquin.
Mettez en pratique les règles suivantes, cela vous permettra de mieux comprendre vos interlocuteurs et donc de mieux communiquer. Certains des points abordés vous aideront à transformer radicalement les rapports tendus que vous pouvez avoir éventuellement avec autrui.

· La perception des choses

Pour communiquer de façon efficace, vous devez comprendre que chacun perçoit le monde de façon différente. Première règle : gardez toujours présent à l'esprit que la "Carte du Monde" de votre interlocuteur n'est pas la même que la vôtre.
En adoptant ce principe de base, vous abordez la relation avec un esprit d'ouverture, emprunt d'une "neutralité bienveillante". Dès lors, la communication a toutes les chances d'être fructueuse car elle s'établit sur la base d'échanges respectueux et tolérants.

· Intéressez-vous réellement aux autres

De façon générale, les personnes qui réussissent et sont heureuses s'intéressent aux autres. Lorsque quelqu'un vous parle de lui, de sa famille, de ses maladies, de ses ennuis, évitez de prendre un air absent et ennuyé, ne cherchez pas immédiatement à parler de vous-même, sinon vous manquez d'intérêt et de respect envers cette personne. Se comporter de la sorte envers autrui nuit au succès, aussi bien dans les circonstances importantes de la vie que lors d'un enjeu "banal" à priori.

Sachez écouter l'autre. La plupart des gens ont besoin de raconter leur vie pour se sentir bien. Partant de ce principe, une personne voulant être appréciée de son interlocuteur devra l'écouter beaucoup plus qu'elle ne lui parlera.

Montrez-vous sociable : parlez à votre interlocuteur de ce qui l'intéresse, encouragez les autres à parler d'eux-mêmes, faites-leur sentir leur importance – et faites-le sincèrement. Vous connaissez sûrement de ces gens qui parlent facilement avec tout le monde, ils ont toujours quelque chose à raconter au conducteur d'autobus, au chauffeur de taxi, à la petite fille de la boulangère, au chien ou au chat du restaurant, au patron du café, au guide de l'excursion, au professeur ou au conférencier. On dit parfois que ce sont des intrigants. Pas du tout, ces individus ont le sens social très développé et cela les aide à se mettre automatiquement en harmonie avec leur interlocuteur, quelles que soient les circonstance de la vie.

Le grand psychologue Adler disait : « L'individu qui ne s'intéresse pas à ses semblables est celui qui rencontre le plus de difficultés dans l'existence et nuit le plus aux autres »

Aussi, lorsque vous rencontrez une personne trop lasse pour vous donner un sourire, laissez-lui le vôtre. Car nul n'a plus besoin d'un sourire que celui qui n'en a plus à offrir.
D'autre part, le nom d'une personne est très important. L'écorcher est la meilleure façon de s'en faire un ennemi. S'en souvenir est la meilleure façon de s'en faire un ami. Bien communiquer implique de s'intéresser honnêtement aux autres et de se mettre à leur place et non pas de voir les choses uniquement de son propre point de vue.

· Soyez "à l'écoute"

Je veux insister sur ce point : l'art de la communication passe par l'écoute.

Ecouter autrui est un service que vous lui rendez. Aujourd'hui, plus personne n'écoute vraiment, et si vous offrez votre temps et votre écoute à vos interlocuteurs ou à ceux que vous aimez, vous leur faites l'un des plus beaux cadeaux qui soient.
Essayez, vous vous apercevrez que les gens y sont très sensibles et vous le rendront au centuple !

De plus, le fait d'être à l'écoute, d'être réceptif et ouvert vous permet de mieux ressentir votre interlocuteur, d'être sur la même longueur d'onde que lui, et ce même si vous êtes en désaccord. Ce n'est pas parce qu'il ne partage pas votre opinion que vous pouvez l'agresser. Acceptez l'opinion des autres et demeurez ouvert. Vous avez parfaitement le droit d'avoir vos propres opinions, mais cela ne signifie pas que vous détenez "la" vérité. Rappelez-vous que chacun a sa propre vérité … ou plutôt sa propre interprétation de la vérité. La vôtre n'est à priori pas meilleure que celle de votre voisin. Respectez donc les opinions ou les "vérités" d'autrui.

· Ne critiquez pas

Voilà une règle d'or à laquelle il ne faut jamais déroger sous peine de "saborder" la communication ! Sachez que quatre-vingt dix neuf pour cent des gens se jugent innocents quelque soit leur faute. Il est donc inutile de juger et critiquer les autres sur leurs actes et leurs faits. Bien communiquer implique de ne pas critiquer, ne pas condamner, et ne pas se plaindre...

Nous vivons aujourd'hui dans une société dite "de communication". Pourtant, de façon paradoxale, les rapports humains n'ont jamais été aussi froids. Les relations sont devenues "distantes", et cela à cause de l'intermédiaire d'outils qui dépersonnalisent la communication : téléphone, télécopieur, ordinateurs et autres moyens électroniques.

La majorité des êtres humains ne savent pas communiquer : ils éructent, grognent, insultent, ils vomissent des mots et des phrases sans aucun respect pour ceux auxquels ils s'adressent. On ne peut pas appeler cela de la communication mais plutôt un "échange d'agressivité".

Plutôt que de se préoccuper de ce qui entre dans sa bouche, chaque personne devrait être attentive à ce qui en sort.

IMPORTANT :
Soyez conscient que chaque mot dégage une énergie particulière selon ce que vous pensez en le prononçant. Ce qui est important, ce n'est pas le mot mais la « pensée-énergie » qui l'accompagne. Différentes personnes peuvent prononcer le même mot, mais il n'aura pas du tout la même portée de l'une à l'autre.

Vous devez prendre conscience de vos pensées et de ce que vous ressentez lorsque vous parlez, de façon à ne pas projeter n'importe quoi sur votre interlocuteur. Bien souvent, les gens ne sont pas clairs dans leur communication, car il existe un trop grand décalage entre ce qu'ils disent et ce qu'ils pensent, d'où toutes sortes de malentendus et d'incompréhensions.

Il est donc capital que vous soyez conscient de chaque mot que vous prononcez, et pour y parvenir, vous devez nécessairement parler lentement.

Seuls les gens d'un bas niveau de conscience se permettent de tout critiquer et de tout juger. Si quelque chose ne vous plaît pas, dites-le simplement, calmement : "Cela ne me plaît pas ou cela ne me convient pas" ou encore
"Cela ne m'intéresse pas".

Mais ne dite pas : "C'est nul ou c'est faux", car toute chose a sa place dans l'univers, sinon cela n'existerait pas. Ce n'est pas à vous de dire si c'est juste ou non ; ne vous prenez pas pour ce que vous n'êtes pas, à savoir un Dieu créateur tout-puissant !

Vous avez certainement déjà remarqué cela : lorsque vous êtes plein de compassion, de respect, de tolérance, vous n'avez pas envie de critiquer ou de démolir la personne en désaccord avec vous, ni de vous attaquer à telle opinion ou telle idéologie. Comprenez que vous n'êtes pas là pour cela, mais simplement pour déterminer ce qui est juste pour vous, pour votre évolution, le reste n'est pas "nul" mais ne vous convient pas, c'est tout.

Encore une chose : lorsque vous communiquez, essayez le plus possible de laisser tomber les banalités. Restez silencieux plutôt que de dire n'importe quoi. La communication silencieuse est certes un art difficile, mais il est très puissant.

Dans le silence beaucoup d'énergie peut passer. Ainsi, vous pouvez faire passer tout l'amour qui est en vous ; vous pouvez exprimer beaucoup plus facilement votre paix intérieure ; vous pouvez vous concentrer sur des pensées lumineuses que vous offrirez aux autres.

Ce n'est pas un hasard si les Maîtres spirituels communiquent souvent par le silence, car le silence est beaucoup plus puissant que les mots. Dans le silence, l'énergie passe à l'état pur sans que le mental de votre interlocuteur puisse interpréter ce que vous dites. Le silence est au-delà du mental.

Par exemple, lorsque deux êtres sont dans la même énergie et qu'ils éprouvent un amour rayonnant l'un pour l'autre, leur communication devient quasiment télépathique. La télépathie est une forme de communication spirituelle par laquelle deux personnes ressentent la même énergie ; ils immergent tous les deux dans un amour inconditionnel. Au-delà des mots, la magie de l'amour les transporte sur les ailes de la communion.

La communication est un échange et non un combat, alors renoncez à la critique et à la médisance lors de vos discussions. Croyez-moi, vous n'en retirerez que des avantages ; vous éviterez la controverse ou le conflit … ce qui est le meilleur moyen d'en sortir vainqueur !

A l'inverse, si dans le feu de la conversation un interlocuteur en vient à vous critiquer plus ou moins violemment, ne réagissez pas en le prenant d'emblée "pour vous". Même si cette critique à votre égard est fondée dans une certaine mesure, n'en faite pas une affaire personnelle.

Que se passe t-il en fait ? …
La plupart du temps votre interlocuteur est confronté à ses propres sentiments, croyances et opinions. Il essaye de vous envoyer du "poison émotionnel" afin de vous déstabiliser, mais en réalité il ne fait que projeter plus ou moins consciemment sur vous son propre ressentiment.

Si vous le prenez personnellement, vous vous sentez offensé et votre réaction va consister à défendre vos opinions, ce qui risque de provoquer un conflit. Ne vous efforcez pas vous aussi de démontrer que vous avez raison, en imposant votre opinion et en donnant tort à autrui. Faites plutôt preuve de souplesse, d'habileté ou de compassion ; redirigez la conversation vers un autre sujet, changez d'argument, etc. … bref, montrez-vous plus évolué que votre interlocuteur et maîtrisez la communication.

Voici une fable qui a le mérite d'enseigner un principe important en communication : il est avantageux de faire des compliments.

Après un long jour de labeur, une fermière posa devant les hommes de la ferme, en guise de souper, un gros tas de foin. Et comme ces derniers lui demandaient avec indignation si elle était devenue folle, elle leur répondit :

"Comment pourrais-je savoir que vous verriez la différence ? Voilà vingt ans que je fais votre cuisine. Et, pendant tout ce temps, vous m'avez jamais dit une seule fois que c'était point du foin que vous mangiez !"

Bien communiquer implique de complimenter honnêtement et de façon sincère. En règle générale, il est bien moins pénible d'entendre des remarques négatives après un compliment sur ses qualités ou sur celles de votre interlocuteur.

· Soyez attentif

Développer sa faculté d'écoute implique d'être réceptif et de garder l'esprit ouvert. La vie présente à chacun d'innombrables leçons qui ne sont d'aucune utilité sans cette attitude d'ouverture d'esprit.

D'autre part, être attentif suppose que vous sachiez tirer profit des messages qui vous parviennent de vos interlocuteurs, verbalement ou par d'autres biais. Être à l'écoute est une condition nécessaire mais pas forcément suffisante. En effet, on peut très bien être réceptif à ce que dit un interlocuteur, sans pour autant être capable de "décoder" les informations (verbales, visuelles, olfactives, auditives, kinesthésiques…) délivrées durant la conversation. Pour analyser finement les informations dont on dispose, il faut en outre être attentif !

Vous connaissez peut-être l'histoire de cet homme très pieux qui avait en Dieu une confiance illimitée. Il s'abîmait chaque jour en prières et il était certain que, s'il lui arrivait quelque chose de fâcheux, le Seigneur viendrait à son secours.

Un jour, il commença à pleuvoir. Le village de cet homme fut inondé, et tout le monde se hâta de se mettre à labri. Des voisins passèrent près de chez lui en voiture et le pressèrent de les accompagner.

- Le Seigneur me sauvera, répondit-il.

La pluie continuait à tomber, et le niveau des eaux était si haut que l'homme monta au deuxième étage de sa maison. Un bateau passait par là, et ses occupants le pressèrent de monter à bord. Mais de nouveau il répondit :

- Non, merci. Le Seigneur me sauvera.

Les flots montaient toujours, et l'homme dû se réfugier sur le toit de sa maison pour se mettre à l'abri. Un hélicoptère le survola et le pilote cria :

- Je vais vous lancer un filin et je vous hisserai à mes côtés.

- C'est bien aimable à vous, dit le saint homme au pilote, mais le Seigneur est prêt à me venir en aide. Dieu fera ce qu'il faut et il me sauvera.

En quelques minutes, le niveau de l'eau dépassa le sommet des maisons, l'homme fut emporté et se noya. Il arriva au Ciel et lorsque Dieu, qui venait d'accueillir les nouveaux arrivants, l'aperçut, il fut très surpris.

- Que fais-tu ici ? Ton heure n'était pas encore venue.

Alors l'homme dit au seigneur :

- Je croyais en toi, je croyais que tu viendrais me sauver. J'ai attendu et tu n'es pas venu. Que s'est-il passé ?

Et le Seigneur répondit :

- Je t'ai envoyé une voiture, un bateau et même un hélicoptère. Que veux-tu de plus ?

La morale de l'histoire, c'est qu'il faut être attentif aux messages que l'on reçoit et ne pas forcément leur donner le sens que l'on attendait.

Il faut savoir qu'en elle-même, la communication ne résout pas tout : c'est la compréhension qui enrichit nos relations avec autrui … alors que l'incompréhension les empoisonne.

Par exemple : combien de fois après nous être disputés avec un être cher, n'avons-nous pas découvert à posteriori que notre différend reposait sur un simple malentendu ? Mieux on connaît l'autre, plus on croît le comprendre. Pourtant, il n'est pas rare de se méprendre sur ses intentions ou sur le sens de ses paroles.

La plupart des tensions et des communications "pauvres" ou "ratées" proviennent de malentendus. Pou les éviter, il convient de faire des efforts de communication, mais ceux-ci ne seront que réellement efficaces que s'ils visent à comprendre.

Cette compréhension s'exerce à plusieurs niveaux :

- Mieux se comprendre soi-même et comprendre les autres.

- Comprendre que les sexes opposés réagissent différemment au stress.

- Comprendre les émotions ou sentiments qui sous-tendent les réactions d'autrui.

- Admettre que les apparences peuvent être trompeuses (par exemple: quand une personne hausse les épaules, il se peut que ce geste n'ait pas la même
signification pour elle que pour vous).

- Admettre que ce qui paraît simple à exprimer l'est peut-être moins pour autrui.

- Admette que certaines paroles qui semblent anodines peuvent être blessantes pour l'autre.

- Admette que ce qui est bon pour soi ne l'est pas forcément pour l'autre.

- Ne pas oublier que, de par sa "Carte du Monde", l'autre parle une "langue
différente", même si elle sonne un peu comme la vôtre.

· Les autres sont votre miroir

Je vous invite à méditer cette vérité fondamentale :

Si vous aimez ou si vous détestez quelque chose chez autrui,
c'est que vous l'aimez ou le détestez chez vous.
C'est la conclusion à laquelle sont arrivés plusieurs équipes d'expert en sciences sociales (psychologues, sociologues, neurologues, philosophes …) lors d'expériences réunissant de nombreuses catégories socio-professionnelles, et comportant des tests réalisés sur plusieurs années.

Lorsque vous rencontrez quelqu'un que vous ne connaissez pas, une première impression se forme dans votre esprit. Vous décidez en un instant si cette personne vous plaît ou si elle ne vous plaît pas. Ce choix vous est inspiré par des détails infimes, le parfum qu'elle utilise ou la couleur de ses yeux, ou par des réminiscences associées à votre propre inconscient.

Les réactions que nous manifestons à l'égard des autres, en fait, constituent le baromètre de la façon dont nous nous percevons nous-mêmes. Elles en disent beaucoup plus long sur nous que sur nos interlocuteurs. Si vous aimez ou si vous détestez quelque chose chez l'autre, c'est que vous l'aimez ou que vous le détestez chez vous.

Les êtres humains sont spontanément attirés par ceux qui leur ressemblent et rejettent d'instinct ceux qui leur apparaissent comme différents. Nous jugeons autrui à travers nos expériences passées, nos sentiments, nos convictions. Malgré cela, nous restons persuadés que nous usons de critères parfaitement objectifs, car nous restons le plus souvent assujettis à notre "Carte du Monde".

Pourtant, essayez d'imaginer que les gens que vous rencontrez vous renvoient, comme miroir, des informations très importantes. Si vous acceptez ce principe, chaque rencontre nouvelle vous donnera l'occasion de mieux connaître vos rapports avec vous-même et de progresser dans la connaissance.

Supposez un instant que les qualités que vous admirez chez les autres – leur force, leurs talents – sont en fait des caractéristiques que vous souhaitez pour vous-même. Cela n'éclaire t-il pas la notion que vous avez de votre valeur ?

De la même façon, vous pouvez considérer les gens que vous n'aimez pas comme des "cadeaux", puisqu'ils mettent en évidence ce dont vous ne voudriez pas pour vous-même. Imaginez que chaque fois que vous êtes fâché, blessé ou irrité par quelqu'un d'autre, l'occasion vous est offerte de régler son compte à un épisode oublié de colère, de chagrin ou d'agacement.

Être capable de discerner la faiblesse chez les autres permet à la compassion d'étendre son aile ; c'est peut-être aussi le moment d'adoucir un jugement sévère que vous avez émis à l'égard de vous-même. Si vous adoptez cette démarche, il devient possible de considérer tous ceux qui vous approchent comme des miroirs, aussi bien les gens que vous aimez ou admirez que ceux que vous détestez le plus cordialement.

De cette façon, vous serez en mesure de discerner vos propres qualités, mais aussi les aspects de vous-même que vous rejetez, l'objectif de cette règle étant précisément de passer du stade du jugement au stade de l'exploration de soi. Pour y parvenir, il faut pouvoir évaluer toute les décisions, tous les jugements et toutes les projections que vous faites à l'égard des autres et les considérer comme autant d'indices révélateurs de la manière de "guérir" vos propres faiblesses et de conquérir votre intégrité.

En assimilant les leçons proposées en appliquant cette règle, vous progresserez vers davantage de tolérance, d'ouverture d'esprit, de compassion, de qualité d'écoute, et vous ferez un pas décisif vers une communication hautement bénéfique.

· La magie d'une "bonne impression"

Vous creusez. Si la bêche s'enfonce bien, à la première levée, vous retirez une bonne pelletée. Vous nagez. C'est la première poussée qui vous propulse à mi-chemin à la piscine. Vous écrivez. C'est du premier paragraphe que dépend la qualité de votre texte.

Une "bonne première impression" a toujours aidé la personne avisée qui a su en tirer parti.

Lorsque nous rencontrons des gens pour la première fois, ce sont nos vêtements plutôt que notre personnalité qui font la plus forte impression. Ce que nous portons fait bonne ou mauvaise impression et dénote notre caractère et notre position sociale.

Les habits corrects signifient la Force, la Puissance. Vous devez faire bonne impression sur le monde si vous voulez réussir vos relations sociales … et même "faire des miracles" ! C'est un fait que le monde vous juge selon les vêtements que vous portez et vous traite en conséquence.

Etre "mal mis" attire plutôt un sentiment de méfiance de la part de l'entourage ; une apparence pauvre ne dénote pas seulement un manque de soin, mais un état d'esprit attristant et morbide. Sachez impressionner vos interlocuteurs par votre aspect irréprochable.

Ainsi va la vie : A celui qui a, il sera donné - donc "faites semblant d'avoir". Ayez l'air d'avoir réussi, d'avoir une ferme assurance et confiance en vous. De beaux habits neufs ont un "effet magique" pour celui qui les porte, ils donnent à leur possesseur le sentiment de la réussite et de l'estime de soi.

Observez la nature : le paon ne fait pas la roue pour importuner ses voisins et le lion ne hérisse pas sa crinière par animosité, ce sont des moyens naturels d'exprimer la majesté, de faire une bonne impression.

Si vous voulez vous attirer des relations influentes, bienveillantes et protectrices, si vous voulez compter sur le soutien des gens de votre entourage, alors il faut que vous paraissiez avoir réussi avant de réussir. Vous pouvez par exemple porter des choses qui évoquent l'aisance ou le luxe : objets en or, vêtements blancs, soie, etc. Soignez également votre apparence, votre teint de visage, vos mains (les mains d'une personne révèlent beaucoup de choses), votre coiffure …

Gardez toujours à l'esprit que l'impression faites sur autrui est une chose importante : votre chance dépend en grande partie de ce qu'autrui pense de vous.

· Les "trucs" qui facilitent la communication

Reconnaître ses torts : Tout le monde est capable de nier qu'il s'est trompé. Seuls les grands hommes sont capables d'admettre qu'ils se sont trompés. Bien communiquer implique d'admettre que l'on a tort, promptement et sincèrement.

Parler énergiquement : En frappant la vue et l'imagination de vos interlocuteurs, vous avez plus de chance de les convaincre.

Parler indirectement : Pour faire remarquer des erreurs ou des défauts à vos interlocuteurs, il est bon de le faire de manière indirecte afin de ne pas se froisser avec eux. Il est bon également de mentionner ses propres erreurs avant celles des autres … l'interlocuteur doit toujours avoir la possibilité de se sauver la face.

La théorie des trois "Oui" : Une théorie, mainte fois vérifiée, dit que si on arrive à faire dire à un interlocuteur deux fois "Oui", la troisième fois, il dira toujours "Oui". Pour faire admettre quelque chose, il est donc utile de poser deux questions anodines auxquels l'interlocuteur dira obligatoirement "Oui" et poser en troisième la question qui nous intéresse.

Dans un registre similaire : pour faire admettre ses idées, il est parfois utile de faire croire à son interlocuteur que l'idée vient de lui …